Sur les réseaux sociaux, de nombreuses publications suggèrent que la version chinoise de TikTok, appelée Douyin, serait plus éducative que sa version distribuée dans le reste du monde. Selon certains internautes, il s’agirait d’une sorte de “soft power chinois” afin d’éduquer sa population. La version occidentale, elle, aurait pour but d'”abrutir” le reste du monde. Après une analyse approfondie de la façon dont les contenus sont proposés sur les deux plateformes, il apparaît bien que les contenus proposés sont différents. Cependant, ces différences présumées sur la “qualité” des contenus sont essentiellement une question de paramétrages des applications mais aussi de point de vue. Douyin et TikTok sont aussi le reflet des différences de normes et de cultures entre l’Europe et la Chine.
“[Le pouvoir chinois] essaye d’élever la qualité de vie des enfants qui sont addicts à ce TikTok”. L’affirmation sort de la bouche de Joe Rogan. Cet animateur de radio américain est formel : la version chinoise de TikTok propose du contenu bien plus intelligent que ce qu’on trouve dans la version occidentale du réseau social.
“Quand on est un adolescent chinois, on n’a absolument pas les mêmes contenus. […] En Chine ça va être du contenu éducatif et une limite à 40 minutes par jour maximum. C’est contrôlé par le gouvernement chinois qui souhaite faire attention à ce qu’on met devant les yeux de sa jeunesse”, abonde Chloé Woitier, journaliste au Figaro, sur le plateau de l’émission Clique diffusée sur Canal +.
“C’est presque comme si Bytedance [la maison mère chinoise de TikTok et Douyin, ndlr] reconnaissait que la technologie influence le développement des enfants et ils font de leur version locale un TikTok édulcoré, pendant qu’ils envoient la version ‘opium’ au reste du monde”, affirme pour sa part Tristan Harris, cofondateur du Center for Humane Technology cité dans l’émission de télévision américaine 60 Minutes.
La même théorie, d’une “création chinoise pour influencer le monde plus facilement” circule également sur différents réseaux sociaux, dont Reddit.
Notre test grandeur nature avec un VPN
Alors, TikTok et Douyin proposent-ils des types de contenus différents : l’intelligence pour Douyin et le divertissement de masse pour TikTok ? Pour en avoir le cœur net, nous avons fait le test à la rédaction de Faky.
Nous nous sommes procuré deux iPhones 11 vides de toute donnée. D’un côté nous avons paramétré un smartphone “occidental”, avec le TikTok accessible à toute la planète. De l’autre, un téléphone “chinois” sur lequel nous avons installé Douyin en simulant notre présence à Pékin.
Une série d’obstacles techniques à franchir
Pour installer Douyin il a fallu changer notre compte Apple pour nous mettre sur l’App Store chinois. Ensuite, pour se rapprocher au maximum du contenu en mandarin, nous avons installé un VPN (pour “Virtual Private Network), un petit outil qui permet de faire croire qu’on est connecté à Internet dans un autre pays. Peu de VPN proposent de se localiser en Chine.
Habituellement, ce sont plutôt les Chinois qui se procurent un VPN pour faire croire qu’ils se trouvent à l’étranger et ainsi bénéficier d’un internet libéré des contraintes imposées par le pouvoir. Nous avons malgré tout trouvé un fournisseur qui propose ce genre de service. Pour 10 euros mensuels, nous voici prêts à nous téléporter virtuellement n’importe où sur la planète.
Lors de notre première ouverture de l’application, nous avons accès à tout le contenu. A ce stade, nous n’avons pas créé de compte ni encodé notre âge ou notre genre. Les vidéos s’enchaînent : des ados qui jouent au basket, un match pro de NBA, une vidéo humoristique pour adolescents, des parents qui dansent sur leur lit pendant qu’un enfant reste impassible au milieu de l’image… Douyin nous semble alors assez semblable à TikTok. Mais tout est sur le point de changer.
Un mode ado restreint fait son apparition
Nous fermons l’app et y retournons quelques instants plus tard. Et là, une fenêtre apparaît au bas de l’écran. Grâce à l’application Google Lens – la version smartphone de Google Traduction qui traduit du texte en temps réel grâce à la caméra du téléphone – nous découvrons le “mode ado”. Une fonctionnalité apparue en 2021 en Chine. Nous sommes libres de l’accepter ou pas. Mais nous l’activons par curiosité. Ce “mode ado” est résumé par quatre icônes :
- un livre, pour indiquer que nous aurons accès à “des connaissances massives” ;
- un “timer”, expliquant que le temps d’utilisation de l’app sera limité (40 minutes par jour avec interdiction de se connecter entre 22 heures et 6 heures du matin) ;
- un bouclier, annonçant un contrôle parental ;
- et une feuille, qui précise que les contenus seront fixés en fonction de l’âge (de 14 à 18 ans).
Sur un second écran, le ton est donné : le but du “mode ado” est, selon les dires de l’application, de “prévenir la dépendance”, d’apporter des connaissances sur la culture traditionnelle chinoise, de la vulgarisation scientifique et d’offrir “des divertissements sains au contenu coloré”. Nous sommes invités à choisir un mot de passe à quatre chiffres et nous voilà prêts à commencer.
Le “mode ado”, qui a fait son apparition en 2021, limite le contenu accessible dans Douyin.
Une version limitée de l’application s’ouvre : nous y retrouverons pêle-mêle un présentateur aux airs de Jamy dans “C’est pas sorcier” qui fait une démonstration scientifique, une jeune femme qui donne un cours d’histoire de la Chine, une main qui esquisse un tuto de dessin, un artiste qui se lance dans une démonstration de danse… Sans oublier des leçons d’anglais à haute dose, le plus souvent dispensées par des locuteurs occidentaux qui s’expriment aussi en mandarin.
Dès la deuxième connexion à Douyin, le “mode ado” fait son apparition. Nous n’avons plus accès qu’à que des vidéos éducatives.
Un mode “par défaut” plus permissif
Nous en avons assez vu, nous voulons quitter ce mode ado au contenu limité. Mais nous avons beau fouiller partout dans les paramètres, impossible d’en sortir. Nous sommes bloqués dans cet univers pédagogique et acidulé où chaque vidéo semble triée sur le volet. Pour retourner dans le Douyin normal, il faut encoder un numéro de téléphone chinois.
Grâce à un contact sur place qui a préféré resté anonyme, nous entreprenons de créer notre propre compte Douyin. La démarche est complexe. Nous devons d’abord encoder un numéro de téléphone chinois. Celui-ci reçoit alors un code que nous encodons dans l’app. Et là, un deuxième écran nous invite à envoyer à notre tour un code à un numéro de téléphone. Bref, une sorte d’authentification à double sens. Grâce à Google Traduction, nous accomplissons toutes ces étapes et là, nous parvenons enfin à nous connecter. Maintenant que nous avons accès à toutes les fonctionnalités de l’app, deux onglets attirent notre attention :
- les “lives”, où l’on trouve des contenus en direct aussi divers qu’un jeune homme jouant du piano avec en arrière-plan une ville à perte de vue, une jeune femme vendant de manière frénétique des produits en tous genres, des concerts dans des centres commerciaux…
- un magasin en ligne, où il est possible d’acheter tout et n’importe quoi depuis des écrevisses jusqu’à des paquets de mouchoirs en papier.
Des “lives” aux airs de grand marché
Parfois, lives et activités commerciales ne font qu’un. Des utilisateurs de Douyin utilisent la plate-forme pour vendre des objets… ou des services. C’est ce que nous explique Catherine Ngono. Cette Française a vécu en Chine pendant plusieurs mois et anime une chaîne YouTube où elle parle de la culture chinoise. Il y a quelques semaines, elle avait fait un test similaire au nôtre. Celle qui a pris pour nom chinois Xiao MaoMao raconte le cas de ces avocats et autres psys qui tentent de raccommoder les couples. D’abord gratuitement en live, puis en proposant des consultations payantes hors du réseau.
“Après la crise du COVID, il y a eu énormément de divorces en Chine. [Dans la foulée], il y a beaucoup de coachs – mais ce ne sont pas vraiment des coachs love comme on trouve sur TikTok qui font n’importe quoi – ce sont des professionnels, donc des avocats par exemple qui viennent en live et qui proposent aux personnes qui ont des difficultés en couple et qui veulent quand même sauver le couple avant de passer au divorce, de se confier, d’appeler le mari éventuellement qui va aussi venir se connecter”, rapporte-t-elle.
Cette femme se fait rabaisser publiquement devant un public de 10.000 à 20.000 personnes.
Mais tout n’est pas rose au pays du TikTok chinois. Catherine évoque, vidéo à l’appui, ce cas d’un live où six hommes s’adressent violemment à une jeune femme. Celle-ci “n’est pas très jolie par rapport aux critères de beauté chinois. Le principe, c’est de trouver un copain dans le groupe d’hommes qui sont autour, comme une sorte de speed dating en ligne. Par contre, il y a une personne qui est le leader de ce live et qui rabaisse, essentiellement physiquement, cette personne. Le garçon lui dit : ‘Tu es moche, tu as la peau noire, tu es grosse, tu n’es pas ci, tu n’es pas ça.’ Et c’est très très dur. Cette femme se fait rabaisser publiquement devant un public de 10.000 à 20.000 personnes.”
Signalons aussi un onglet “bonnes actions” où sont rassemblées des œuvres caritatives. Des vidéos courtes présentent des projets d’aide aux enfants défavorisés ou de protection des animaux. Il est possible de faire un don à l’association de son choix en quelques secondes.
Même les adultes ont accès à un paramétrage du temps passé dans l’application. Autre différence (troisième image à droite) : un mode “caritatif” qui propose de faire des dons à des association.
Et sur le smartphone européen ? Humour et cheveux longs
Et notre iPhone “européen” dans l’histoire, que nous montre-t-il ? Dès la première connexion nous avons accès à toute l’application sans restriction. Le contenu qui nous est proposé est exclusivement divertissant. Une jeune fille vêtue de rose effectue un geste dédaigneux face aux “gens qui ont encore des iPhone avec un rebord rond et pas carré en 2023″. Une autre évoque le fait qu'”on a tous un ami qui est trop à l’aise avec les profs, il a peur de rien”. Une troisième s’offusque : “On est en 2023 et il y a encore des gens qui doivent donner leurs tél à 21h.” Sans oublier la tendance du moment en ce mois d’avril : un filtre qui permet de voir à quoi vous pourriez ressembler avec des cheveux longs.
Il n’empêche, en Europe aussi, Bytedance, la maison mère de TikTok, commence à poser des “verrous” sur son application. Un mode de contrôle parental, baptisé “mode connexion famille”, a été mis en place. Mais son fonctionnement est différent de Douyin : il faut définir un compte “parent” et le lier au compte “enfant” à l’aide d’un QR Code.
L’objectif affiché est de “garder TikTok adapté aux familles” à l’aide de quatre paramètres :
- limitation du temps de visionnage
- contrôle de qui peut ou ne peut pas envoyer des messages à l’enfant
- gérer les paramètres de confidentialité
- passer le compte de l’enfant en privé ou en public.
Nous avons fait le test avec deux smartphones et deux comptes séparés. Sur l’un d’eux, nous activons le “mode restreint” qui limite le contenu qui pourrait ne pas convenir à certains spectateurs”. Est-ce que cela change quelque chose ? Pas vraiment.
En mode restreint notre “ado” occidental a droit à une pub pour un site de rencontre, une vidéo d’un très jeune enfant en surpoids mangeant des fruits de mer et… une jeune femme légèrement vêtue présentant sa poitrine à la caméra. TikTok reconnaît que tout n’est pas parfait : “Si tu trouves une vidéo inappropriée dans le Mode restreint, aide-nous à améliorer nos filtres en la signalant”, peut-on en effet lire dans les paramètres de l’app.
Soyons de bon compte : le mode restreint nous a quand même proposé une vidéo avec une astuce plutôt utile sur Excel et une recette de cuisine appétissante.
TikTok propose par ailleurs de limiter son temps d’écran et de se mettre des rappels, précise le site internet de l’application.
Des plateformes quasi jumelles
Au premier regard, les deux applications “sœurs” Douyin et TikTok sont très similaires. Au niveau de l’interface utilisateur et de l’expérience, les différences sont minimes entre la version chinoise et celle disponible dans le reste du monde. L’autre point commun majeur entre les deux apps, c’est la façon dont les contenus sont proposés aux utilisateurs.
Nathalie Van Raemdonk, doctorante à la VUB (Vrije Universiteit Brussel) et chercheuse spécialisée dans les questions liées aux réseaux sociaux et à la désinformation, explique que les deux applications se basent sur un système ingénieux pour faire des recommandations et ainsi cibler de façon très fine les attentes de ses utilisateurs : “L’algorithme de TikTok et de Douyin est assez similaire à celui de YouTube. La plateforme tente de vous proposer des vidéos de ce que vous aimez d’un côté, et de l’autre elle va vous proposer des contenus différents pour explorer d’autres centres d’intérêt potentiels. En fonction de la façon dont vous allez interagir avec ces contenus : vous allez regarder la vidéo jusqu’au bout, plusieurs fois, la partager, la commenter, la “liker”… l’algorithme va pouvoir mesurer en temps réel votre intérêt pour améliorer ses suggestions par la suite”.
Même si à l’heure actuelle l’algorithme de TikTok “reste une boîte noire” pour Nathalie Van Raemdonk, la chercheuse constate que les vidéos publiées sur Douyin et TikTok ont la caractéristique commune de pouvoir devenir très rapidement virales.
Des contenus particulièrement ciblés
Autre point commun entre TikTok et Douyin sur smartphone : des vidéos courtes en format vertical. Contrairement à YouTube où il faut naviguer par soi-même entre différentes vignettes et cliquer pour choisir la vidéo que l’on souhaite regarder, TikTok et Douyin affichent directement les vidéos en “plein écran”. L’utilisateur peut décider à tout moment de passer à la vidéo suivante d’un simple geste du doigt vers le haut.
Ce système permet à Bytedance de recueillir beaucoup plus d’informations sur l’utilisateur et de lui proposer des contenus très ciblés : “Quoi que vous fassiez, si vous ‘swipez’ rapidement par exemple, c’est aussi une information que vous donnez à la plateforme : ‘Elle n’a pas aimé cette vidéo, alors accordons moins d’intérêt à cette thématique’. C’est en quelque sorte vous qui décidez en fonction de la durée du défilement jusqu’à ce que vous interagissiez avec le contenu proposé. Chaque choix alimente l’algorithme et rend les suggestions suivantes plus ciblées”, analyse Mme Van Raemdonk.
Une “machine à dopamine” qui connait bien ses utilisateurs
Le fonctionnement de ce système de recommandations est donc intelligent et le défilement des vidéos est construit pour ne jamais s’arrêter, ce qui en fait un outil de divertissement puissant et potentiellement addictif : “On l’appelle aussi la ‘machine à sous’ à dopamine, comme une machine à sous dans un casino où l’on continue à recevoir des petites pièces de dopamine et où l’on reste sur la plateforme”.
Comme ces applications vont se concentrer sur vos centres d’intérêts et parfois en faire découvrir de nouveau, la façon dont l’utilisateur interagit conditionne la “qualité” des contenus auquel il s’expose. Pour Douyin tout comme TikTok, si l’utilisateur aime voir des “chutes d’enfants”, il y sera exposé. S’il préfère des tutos pour cuisiner, l’app les lui proposera.
Ainsi, les clés restent, au moins en partie, dans les mains de l’utilisateur qui détient en quelque sorte sa “version personnelle” de l’application.
Y a-t-il des contenus éducatifs sur TikTok en français ?
C’est ainsi que rien n’empêche un utilisateur européen de se créer un TikTok “éducatif”. De nombreux enseignants sont présents sur ce réseau. Ils proposent des vidéos qui font la part belle à l’apprentissage et aux connaissances, le plus souvent avec humour. Seul écueil de taille : ce contenu “intelligent” n’est clairement pas mis en avant par défaut.
Après quelques recherches, il est pourtant possible de suivre des cours d’anglais avec @misteraenglish, de réviser les règles de grammaire grâce à @maitressadeline. Vous avez plutôt envie de faire des maths ? Il y a @wonderwomath pour ça.
Quant aux cours d’histoire, ils se révisent avec @yanntoutcourt qui surfe sur l’actualité récente dans cette vidéo où il revient sur les propos de Maître Gims concernant les Egyptiens et l’électricité.
Un “soft power” à nuancer
Quant à la question du “soft power”, cette puissance culturelle “douce” qui lui permettrait d’influencer les sociétés occidentales, qu’exercerait la Chine sur le reste du monde grâce à TikTok, Nathalie Van Raemdonk estime qu’il s’agit davantage de l’expression d’une vision du “capitalisme chinois” : “Ils sont très conscients du fait qu’ils ont créé un produit qui fonctionne très bien en Chine tout en se disant : ‘Cela peut fonctionner ailleurs, mais veillons à ce que cela n’interfère pas avec la Chine’. Ils ont donc très bien exporté leurs produits.”
“Je ne sais pas s’il y a beaucoup de soft power dans le sens où ils mettent en avant les valeurs culturelles chinoises avec TikTok. De nombreuses personnes ont essayé de faire des recherches pour savoir si TikTok encourageait les voix pro-chinoises. Je n’ai pas trouvé de preuve claire de cela”, analyse encore la chercheuse à la VUB.
Pour elle, les récentes controverses au sujet de l’interdiction de TikTok (notamment dans des administrations fédérales belges) sont, elles, davantage susceptibles de favoriser ce “soft power” chinois. “Je pense que le rejet de TikTok pourrait en fait leur apporter plus de soft power, parce que beaucoup de gens disent, d’accord, mais l’interdire de la sorte est une forme d’expression de phobie de la Chine. C’est comme si le fait de ne pas avoir d’arguments pour l’interdire favorisait en fait la Chine, parce qu’ils se disent : ‘Oh, nous ne faisons qu’exporter un produit. Pourquoi ? Pourquoi en faire un problème ?'”.
La chercheuse rappelle que si des questions se posent bien sur l’utilisation des données par TikTok et son éventuelle mise à disposition du gouvernement chinois, d’autres réseaux sociaux comme Facebook, Instagram et Twitter ne sont pas irréprochables en matière de protection des données.
Le divertissement, pierre angulaire du réseau social
Conclusion de notre test : l’analyse des deux applications met en évidence des grandes similitudes à la fois dans l’interface mais aussi dans le fonctionnement des recommandations des contenus.
Cependant, il est notable que Douyin est à la fois plus restrictive au niveau de son accès mais qu’elle offre aussi des fonctionnalités différentes, notamment pour les adolescents avec des rubriques dédiées à des contenus plus éducatifs. Par ailleurs, le mode “famille” qui permet aux parents d’avoir plus de contrôle sur l’utilisation de l’application sur leurs enfants est plus développé sur la version chinoise de TikTok.
Dans tous les cas, les experts interrogés invitent les parents à respecter les conditions d’accès à la plateforme pour leurs enfants (accès à partir de minimum 14 ans) et à s’intéresser à leurs pratiques sur les réseaux sociaux pour tenter d’en contrecarrer les effets potentiellement pervers comme les addictions, le harcèlement ou les bulles de filtres.
Néanmoins, les deux versions de TikTok sont orientées vers le divertissement. La qualité des contenus proposés de façon générale aux adultes dépend donc largement de ce que l’utilisateur va aimer consommer et de critères culturels et subjectifs.