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Non, le réchauffement climatique n’est pas “principalement” dû au soleil et à la couverture nuageuse

Non, le réchauffement climatique n'est pas "principalement" dû au soleil et à la couverture nuageuse - Featured image

Author(s): Alexis ORSINI / AFP France

Une courte séquence vidéo partagée sur les réseaux sociaux prétend démontrer que le réchauffement climatique est principalement causé par le soleil et que les experts du Groupement international d’experts sur le climat (GIEC) ont “sous-estimé” l’importance de la “couverture nuageuse” parmi ses causes. Tiré d’une intervention plus longue de Philippe Bobola, qui se présente comme un “conférencier” doté d’un doctorat en physique, cet extrait reprend des éléments rhétoriques de certains discours climato-sceptiques. Comme l’expliquent plusieurs climatologues interrogés à cette occasion ou ces derniers mois par l’AFP, le réchauffement climatique en cours n’est pas dû à l’activité solaire – qui est en stagnation voire en baisse ces dernières années – mais est bien d’origine humaine. De plus, les variations du rayonnement solaire, comme la couverture nuageuse, sont bien des facteurs dont l’impact sur le climat est pris en compte dans le travail de synthèse scientifique du GIEC. 

Le réchauffement climatique dépend principalement du soleil et de la couverture nuageuse. La température fait monter le CO2 (pas l’inverse). Le CO2 fait monter la couverture végétale. Le CO2 a déjà été bien plus élevé. On bascule sur une sorte de haine du vivant, la vie, c’est le carbone“, affirme un tweet partagé plus de mille fois depuis le 11 mai 2023 et remettant en cause l’origine humaine du réchauffement climatique.

Il résume ainsi en quelques mots les propos tenus, dans la séquence vidéo qui l’accompagne, par Philippe Bobola, qui se présente, sur son site (lien archivé), comme “conférencier […] depuis 1998 sur des thématiques allant de l’écologie, de l’anthropologie, de l’art, de la poésie, de la peinture, la sociologie, le stress, les nouvelles économies, des médecines alternatives, à la physique moderne et au Temps en particulier” et qui revendique un “parcours” entamé par un “doctorat en physique puis la biologie qui l’a fait pénétrer la complexité du vivant et pour finir l’anthropologie, la psychanalyse adlérienne et le coaching“.

Captures d’écran réalisées sur Twitter (à gauche) et Facebook (à droite) le 15 mai 2023.

Dans ce court extrait – tiré d’une vidéo d’une quarantaine de minutes (lien archivé) mise en ligne le 10 mai sur sa chaîne personnelle et intitulée “Philippe Bobola : Changement climatique un outil politique ?” – l’intéressé prétend démontrer que le réchauffement climatique dépend essentiellement de deux facteurs – le soleil et la couverture nuageuse – occultés par le Groupement international d’experts sur le climat (GIEC), qui se focaliserait à tort sur le niveau de CO2 dans l’air.

Le réchauffement sur la planète dépend de trois enveloppes. L’enveloppe atmosphérique, l’enveloppe océanique, et puis il y a le continent et le paramètre le plus important, c’est le soleil. On a complètement sous-estimé dans les rapports du GIEC l’importance de la couverture nuageuse. Alors est-il raisonnable de mettre uniquement le réchauffement climatique en termes de gaz carbonique ? Pourquoi avoir éliminé la vapeur d’eau ? Pourquoi avoir négligé la couverture nuageuse ? Pourquoi avoir négligé le soleil ?”, avance-t-il notamment dans cette séquence également partagée par des internautes sur Facebook.

Tous les climatologues sont d’accord – [les climatologues] sérieux, peut-être pas ceux qu’on trouve dans le GIEC – pour dire que le réchauffement climatique dépend à la fois du soleil, de la couverture nuageuse, de la couverture océanique, etc., etc. Autrefois, la quantité de gaz carbonique, quand on regarde l’histoire du climat, était beaucoup plus importante. On peut dire qu’il y a des fois elle était trois, quatre, cinq fois plus importante donc ce n’est pas vraiment un problème. Le gaz carbonique va augmenter la couverture végétale et c’est plutôt favorable“, affirme encore Philippe Bobola.

Avant de conclure : “Ce qui est quand même un peu embêtant, c’est que finalement on bascule un peu sur une sorte de haine de nos constituants, et la haine de la vie puisque la vie c’est le carbone, qu’on le veuille ou pas, et la plante est une grosse consommatrice de gaz carbonique.

Ce faisant, le conférencier reprend ainsi plusieurs éléments rhétoriques souvent repris dans les discours climato-sceptiques, qui s’avèrent toutefois soit faux, soit trompeurs ou décontextualisés, ainsi que l’expliquent plusieurs spécialistes à l’AFP.

Le soleil est le paramètre le plus important pour le climat, mais pas pour le changement climatique. Il s’agit ici d’un raccourci destiné à donner au soleil un rôle qu’il n’a pas“, expliquait notamment le 12 mai 2023 à l’AFP Gilles Delaygue, enseignant-chercheur à l’Université Grenoble-Alpes, spécialiste de la reconstitution des climats.

La température globale de la Terre dépend du rayonnement solaire qu’elle reçoit. Ainsi, une réduction du rayonnement solaire a pu être responsable du refroidissement de quelques dixièmes de degrés à la fin du Moyen-Age appelé « petit âge glaciaire »“, soulignait le 12 mai 2023 à l’AFP Camille Risi,  chargée de recherche CNRS au Laboratoire de météorologie dynamique, tout en précisant : “Ca reste très faible par rapport au réchauffement climatique en cours, qui dépasse 1°C et qui dépassera les 3°C en 2100 si plus d’efforts ne sont pas engagés. Actuellement toutefois, les variations de rayonnement solaire ne contribuent pas au réchauffement climatique en cours.

Contacté par l’AFP le 11 mai 2023, Patrick Chazette, climatologue, directeur de recherche au CEA et spécialiste du sondage de l’atmosphère par laser, souligne quant à lui : “Le soleil est la source énergétique de la Terre qu’il réchauffe principalement dans les zones tropicales, et les mouvements de l’air et des océans vont répartir cette énergie sur l’ensemble de la planète. La communauté scientifique surveille la constante solaire et plus particulièrement les cycles [comme le] cycle de Milankovitch. Nous ne sommes pas dans une période de forte variation de cette constante et la contribution climatique additionnelle du soleil n’est pas la cause du réchauffement.

Un impact “négligeable” des variations du rayonnement solaire sur le réchauffement climatique

Comme le souligne en outre Camille Risi, contrairement à ce qui est affirmé dans la vidéo, “la communauté scientifique, y compris le GIEC, considère ces variations [du rayonnement solaire] avec beaucoup de sérieux.

Les variations du rayonnement solaire sont mesurées, leur impact sur le climat est quantifié, les résultats sont rapportés dans les rapports du GIEC“, poursuit la spécialiste.

Comme on peut notamment le voir sur la figure 7.8 du chapitre 7 du GIEC (lien archivé ; section 7.3.5.3), la contribution de ces variations au réchauffement climatique est “négligeable“.

Capture d’écran réalisée sur le site du GIEC, le 12 mai 2023.

L‘effet des variations du rayonnement solaire de 1750 à 2020 est la courbe orange qui oscille très proche de la ligne pointillée noire, qui représente le 0. Ces toutes petites oscillations sont causées par des cycles solaires qui ont une périodicité de 11 ans. On voit que l‘impact sur la température est négligeable par rapport à l‘impact de la concentration croissante en CO2 (courbe violette) et au réchauffement total (courbe noire fine)“, explique Camille Risi.

Une activité solaire en stagnation, voire en baisse ces dernières années

Comme nous l’expliquions déjà dans un article d’avril 2022, l’activité solaire a plutôt tendance à stagner, voire à diminuer ces dernières années.

Ainsi que le rappelle la NASA sur une page de son site (lien archivé) dédiée à l’impact des cycles solaires sur le climat de la Terre, “les scientifiques s’accordent à dire que le cycle solaire et les variations à court terme de l’irradiance qui lui sont associées ne peuvent être la principale force à l’origine des changements climatiques que nous observons actuellement sur Terre”, rappelant que “la production d’énergie du Soleil ne varie que de 0,15 % au cours du cycle, soit moins que ce qui serait nécessaire pour provoquer le changement climatique que nous observons”.

“Les variations solaires ont un effet sur le climat. Seulement, les variations qu’on a observées au cours des derniers siècles liées à l’énergie solaire sont faibles et ne sont pas suffisantes pour expliquer les variations de températures qu’on observe aujourd’hui. Ces dernières décennies il y a plutôt eu une diminution de l’activité solaire”, résumait à l’AFP Frank Pattyn, directeur du Laboratoire de glaciologie à l’Université libre de Bruxelles, le 31 mars 2022.

C’est également ce qu’expliquait le directeur de l’Institut Goddard d’études spatiales dépendant de la NASA Gavin Schmidt dans un article publié sur la plateforme Carbon Brief (financée par la Fondation européenne pour le climat): “La période de réchauffement (de la planète) la plus importante – depuis 1975 environ – a coïncidé avec une légère diminution de l’activité solaire”.

L’Organisation météorologique mondiale (WMO) rappelle également sur son site que “les mesures par satellite effectuées au cours des 30 dernières années montrent que la production d’énergie du Soleil n’a pas augmenté et que le récent réchauffement observé sur Terre ne peut être attribué à des changements dans l’activité solaire”.

S’il est “parfaitement vrai que le soleil régule le climat de la Terre”, a expliqué Vincent Henri-Peuch, la température à la surface de notre planète dépend principalement des gaz à effet de serre (d’origine naturelle et humaine), sans lesquels “la température moyenne à la surface de la Terre avoisinerait les -18°”.

Pascal Yiou, climatologue et chercheur au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) expliquait aussi à l’AFP, en avril 2022, qu’il existe “trois grandes manières d’affecter le bilan d’énergie reçu à la surface de la Terre” et donc d’influencer le climat.

Premièrement : les éruptions volcaniques, qui émettent des gaz allant jusqu’à la haute atmosphère et de la vapeur d’eau, qui est aussi un gaz à effet de serre. Par ailleurs, les poussières provoquées par les éruptions volcaniques atténuent le rayonnement solaire, créant un déséquilibre entre la troposphère (couche basse de l’atmosphère, où nous vivons) et la stratosphère (couche haute de l’atmosphère): “Lors d’une éruption volcanique, la haute atmosphère se réchauffe tandis que la surface de la Terre est plus froide”, explique Pascal Yiou.

Le rayonnement solaire est un deuxième facteur naturel jouant sur le climat, poursuivait le chercheur. Celui-ci affecte toute l’atmosphère, troposphère et stratosphères confondues. Troisièmement, les gaz à effet de serre, comme le CO2, peuvent également dérégler le climat. “Ces gaz sont émis près de la surface de la Terre et restent généralement dans les premiers kilomètres de l’atmosphère, et réchauffent ces basses couches”, détaillait Pascal Yiou.

Suivant ces principes, si le soleil était à l’origine du réchauffement climatique, les scientifiques observeraient un réchauffement égal de la troposphère et de la stratosphère. Or, “on observe une augmentation de la température dans la basse atmosphère et une diminution dans la haute atmosphère, ce qui signifie que le réchauffement est principalement dû à des gaz à effet de serre”, indiquait Frank Pattyn. Une observation modélisée notamment par le Prix Nobel de physique de 2021, Syuroko Manabe.

Coucher de soleil à Labuan Bajo (Indonésie), le 11 mai 2023. – BAY ISMOYO / AFP

Des limites notables à l’effet fertilisant du CO2 sur les plantes 

Les propos de Philippe Bobola autour d’un supposé effet bénéfique du gaz carbonique (ou dioxyde de carbone), qui “[augmente] la couverture végétale“, sont eux aussi trompeurs.

Si une étude (lien archivé) publiée en 2016 dans la revue Nature Climate Change par une équipe internationale de scientifiques et faisant état d’un verdissement de la Terre sous l’effet des émissions de CO2 continue d’être brandie sur les réseaux sociaux par des internautes climato-sceptiques comme preuve de l’inutilité de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, ces publications occultent une partie de l’article du Monde (lien archivé) à ce sujet, dans laquelle des auteurs de l’étude en question tempèrent le caractère positif de l’effet fertilisant du CO2 sur le climat.

Interrogés par l’AFP en mars 2023, des spécialistes pointent effectivement les limites de la fertilisation par le carbone et mettent en avant des recherches plus récentes révélant un ralentissement du verdissement : si le CO2 peut bien avoir un effet positif sur les plantes, celui-ci est en trompe l’oeil et se révèle être bien plus complexe que ne le laissent entendre certains comptes sur les réseaux sociaux. Ces derniers ne précisent en effet pas que cet effet est variable, limité et conditionné à certains facteurs.

En février 2022, Eckhard George, professeur en physiologie nutritionnelle des cultures à l’ Université Humboldt de Berlin, et expert en métabolisme des plantes, pointait déjà, auprès de l’AFP, les limites du caractère positif de l’effet fertilisant du CO2.

En outre, comme nous l’expliquions dans un article de vérification de juin 2022, sur une publication virale qui soutenait l’absence de lien entre les émissions de CO2 et le réchauffement climatique, le CO2 est un gaz dit “naturel”, comme la vapeur d’eau, qui existait déjà dans l’atmosphère bien avant l’apparition de l’homme sur la planète.

Ce gaz participe également au fonctionnement de notre organisme : “Quand on respire, on inspire de l’oxygène et on relâche du CO2”, confirmait le directeur de recherche à l’ENS, expert carbone et climat, Pierre Friedlingstein.

Le CO2 n’est donc pas dangereux en tant que tel, mais lorsque sa concentration dans l’atmosphère est élevée, il contribue au réchauffement de la planète au même titre que le méthane ou le protoxyde d’azote qui sont, eux aussi, des gaz à effet de serre.

Comme nous le détaillions dans un article publié début mai 2023, sous l’effet de l’activité humaine, la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a augmenté d’environ 50% depuis le début de l’ère industrielle au 18e siècle, provoquant dans son sillage une intensification de l’effet de serre.

En mai 2022, la barre des 420 parties par million (ppm), unité de mesure utilisée pour quantifier la pollution dans l’air, a été franchie, selon l’agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) (archive). En mai 2021, ce taux était de 419 ppm, et en 2020, de 417 ppm. La dernière mesure prise en mars 2023 fait état de 421 ppm.

Si la quantité de CO2 sur Terre a été bien plus importante par le passé, comme le relève Philippe Bobola, “les variations géologiques de CO2 ont eu lieu sur des millions à centaines de millions d’années, tandis que la biosphère est en train de subir un doublement en deux siècles“, souligne Gilles Delaygue, tout en rappelant que “la corrélation entre température moyenne du globe et teneur en CO2 atmosphérique observée dans le passé provient de mécanismes qui jouent sur des échelles de milliers à millions d’années, pas sur des décennies“.

Chloé Maréchal, géochimiste, maîtresse de conférences au Laboratoire de Géologie de Lyon, et co-autrice du livre Climats – Passé, présent, futur (éd. Belin, avec Marie-Antoinette Mélières) indiquant quant à elle à l’AFP, en janvier 2023, que la problématique du réchauffement climatique tient avant tout à la rapidité à laquelle le niveau de CO2 augmente depuis deux siècles : “Par rapport à l’évolution du vivant sur Terre (dont l’homme fait partie), le problème ne se situe donc pas tant dans les valeurs absolues de la teneur en CO2 atmosphérique mais dans la vitesse de changement de ces teneurs. Ce n’est pas trop un problème de voler à 900 km/h ; c’en est un autre de passer de 0 à 900 km/h en quelques secondes !

Des nuages à Munich, en Allemagne, le 11 mai 2023. – CHRISTOF STACHE / AFP

Les nuages, plutôt amplificateurs du réchauffement climatique

Enfin, les nuages ont “plutôt un rôle d’amplification du réchauffement climatique“, explique Camille Risi : “Les nuages réfléchissent les rayons du soleil et, donc, font de l’ombre à la Terre, c’est un effet refroidissant. Mais les nuages hauts contribuent à l’effet de serre, c’est un effet réchauffant.”

La spécialiste précise toutefois que, bien que le rôle amplificateur des nuages dans le changement climatique reste un “sujet très actif de recherche“, détaillé notamment dans le sixième rapport du GIEC (lien archivé), “cette amplification est toutefois mal quantifiée à ce jour : le rôle des nuages est la principale source d‘incertitude dans les projections climatiques“.

Un constat partagé par Patrick Chazette, qui indique : “Ce qui est certain, c’est que le contenu en vapeur d’eau de l’atmosphère augmente avec la température  et donc les risques de phénomènes extrêmes. Il y a une compétition entre le rayonnement solaire réfléchi par les nuages et le rayonnement infrarouge qui vient de la Terre. Ce dernier est absorbé par les nuages pour ensuite être émis vers la Terre […]. Si on a des gaz à effet de serre entre le nuage et la surface, on va donc avoir une amplification du réchauffement.

Les rapports du GIEC, une synthèse de milliers d’études de climatologues

Enfin, ainsi que le souligne Camille Risi, l’argument avancé dans la vidéo, selon lequel il y aurait “d’un côté des climatologues « sérieux », et de l’autre ceux du GIEC” témoigne d’une “méconnaissance totale de la communauté scientifique travaillant sur le climat” : “Les climatologues ayant contribué aux rapports du GIEC, en tant qu’auteurs/autrices, ou commentateurs/commentatrices, sont des milliers dans le monde. Ensuite, parmi les climatologues restant, toutes et tous ont soit contribué à des articles qui sont cités par les rapports du GIEC, soit travaillé avec des collègues qui sont liés au GIEC d’une façon ont d’une autre.

Les rapports du GIEC n’inventent rien. Ils sont juste la synthèse de milliers d’études réalisées par des milliers de climatologues“, pointe la spécialiste.

Comme nous le rappelions en août 2022, ce groupe d’experts créé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) réunit des milliers de spécialistes des sciences de l’atmosphère, océanographes, glaciologues, économistes et a reçu le prix Nobel de la Paix en 2007.

Le GIEC est divisé en trois groupes d’experts, nommés par les différents gouvernements et organisations internationales : le premier étudie les preuves scientifiques du réchauffement, le deuxième ses impacts et le troisième présente les solutions envisageables pour l’atténuer.

Le budget annuel du GIEC est d’environ six millions d’euros et la base de contributions volontaires des Etats-membres, indique le site du ministère de la Transition écologique. La contribution de la France s’élève à un million d’euros et est alimentée par trois ministères : celui de la Transition écologique, celui des Affaires étrangères, et celui de la Recherche.

Le site du ministère de la Transition écologique précise également que “les groupes de travail sont composés de scientifiques s’engageant bénévolement comme experts“. Comme le décrit aussi l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (Ensae), les scientifiques sont “sélectionnés par le bureau du GIEC sur la base de critères scientifiques à partir d’une liste proposée par les Etats. Ils ne reçoivent aucune rémunération supplémentaire pour ce travail“.

Contrairement aux idées reçues, le GIEC ne produit pas d’études à proprement parler. Son rôle est de se plonger dans les milliers de publications scientifiques consacrées au sujet, expertiser les dernières connaissances, et présenter une synthèse équilibrée aux décideurs.

Les experts du GIEC se basent uniquement sur des papiers évalués par des pairs“, expliquait le 3 août à l’AFP le climatologue Xavier Fettweis : “A chaque rapport, des scientifiques forment des équipes chargées de différents chapitres. Ensuite, toute la communauté scientifique est appelée à examiner ces chapitres et il y a des réunions dans chaque pays.

L’origine humaine du changement climatique est régulièrement remise en question sur les réseaux sociaux. L’AFP a déjà démystifié des affirmations erronées prétendant que les modifications de l’orbite terrestre sont responsables du réchauffement climatique ou encore que les émissions de CO2 ne seraient pas responsables du changement climatique.

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Ce fact-check a été également publié par https://factuel.afp.com/doc.afp.com.33EU9D2.